03 JUIN 2017

Télérama - Pierre Murat: Une vieille maîtresse

" Une fois encore, Catherine Breillat filme des femmes incapables de résister aux hommes qui causent leur perte. Et des hommes fatalement amenés à punir les femmes de la peur qu'elles leur inspirent. Mais elle semble piler sec, ici, devant des obstacles imprévus : cette langue du XIXe siècle, notamment, qu'elle s'est plu à respecter, mais que ses interprètes, hormis Michael Lonsdale, ont eu un mal fou à apprivoiser. Tout semble ralenti, racorni, pétrifié : l'histoire, le rythme, les acteurs. On est sensible à quelques audaces. Engager pour le rôle de Marigny, le séducteur trentenaire, un adolescent à peine sorti de l'enfance : du beau Fu'ad Ait Aattou on ne retient, d'ailleurs, que ses lèvres qui donnent l'impression qu'il est nu même lorsqu'il est habillé. D'autres idées s'avèrent plus curieuses : habiller Asia Argento en Carmencita de sous-préfecture, pas terrible ! Faire chanter à Lio, en guise de distanciation, un succès de Zarah Leander, bof !..."

" Une fois encore, Catherine Breillat filme des femmes incapables de résister aux hommes qui causent leur perte. Et des hommes fatalement amenés à punir les femmes de la peur qu'elles leur inspirent. Mais elle semble piler sec, ici, devant des obstacles imprévus : cette langue du XIXe siècle, notamment, qu'elle s'est plu à respecter, mais que ses interprètes, hormis Michael Lonsdale, ont eu un mal fou à apprivoiser. Tout semble ralenti, racorni, pétrifié : l'histoire, le rythme, les acteurs. On est sensible à quelques audaces. Engager pour le rôle de Marigny, le séducteur trentenaire, un adolescent à peine sorti de l'enfance : du beau Fu'ad Ait Aattou on ne retient, d'ailleurs, que ses lèvres qui donnent l'impression qu'il est nu même lorsqu'il est habillé. D'autres idées s'avèrent plus curieuses : habiller Asia Argento en Carmencita de sous-préfecture, pas terrible ! Faire chanter à Lio, en guise de distanciation, un succès de Zarah Leander, bof !..."