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Eran Riklis

Réalisation - Scénario

Biographie

On l'a découvert avec "La Fiancée syrienne" et on s'est précipité voir "Les Citronniers", mais le réalisateur israélien, apôtre du dialogue avec les Palestiniens, fait du cinéma depuis vingt-cinq ans...

Il se dit citoyen du monde, a été élevé aux États-Unis, au Canada et au Brésil, mais Eran Riklis est né en 1954 à Jérusalem, il vit à Tel Aviv, et son cinéma raconte l’amour de son pays : Israel. Sans oeillières et sans manichéisme, renvoyant dos à dos la rigidité des deux camps, sionistes et palestiniens. Honneur aux vaincus de quel côté soient-ils, et paix aux belles âmes !

C’est à la National Film School de Beaconsfield, en Angleterre, qu’Eran Riklis a fait ses études de cinéma. Il en sort, diplômé, en 1982. Deux ans plus tard, il signe son premier film, un thriller politique tiré d'une histoire vraie, On a Clear Day You Can See Damascus (Par beau temps, on peut voir Damas). Il tourne Cup Final qu’on découvre aux festivals de Venise et de Berlin, mais c’est avec Zohar, un film sur la célèbre chanteuse israélienne Zohar Argov qu’il s’impose enfin. Le film est le plus gros succès du box-office israélien des années 1990.

Mais il reste toujours inconnu en France. Et Vulcan Junction, hommage nostalgique au rock and roll, ou Temptation, adaptation d’un best-seller israélien, n’y changeront rien. Il faudra attendre La Fiancée syrienne en 2004 pour qu’enfin le public français découvre son travail cinématographique en prise avec le contexte politique. Le film obtient dix-huit récompenses internationales parmi lesquelles le Prix du public du festival de Locarno, le Grand Prix des Amériques et les Prix de la critique internationale (Fipresci) et du public au Festival des films du monde de Montréal.

Les Citronniers (2008) qu’il écrit avec la journaliste et scénariste Suha Arraf, se situe dans la même volonté de soigner les maux d’Israel en combattant les obscurantismes et les aveuglements par une mélodie du bonheur aussi optimiste que pessimiste – « ossimiste », aime à dire Eran Riklis. A 54 ans, cet homme au corps massif et à la voix douce est un homme de gauche affiché, qui continue de croire que le dialogue avec les Palestiniens finira par s’imposer et se dit persuadé que « les murs sont faits pour être abattus ».