
Marion Hänsel
Réalisation - Scénario - ProducteurBiographie
Entre la Belgique où elle vit et tourne de drôles de films inclassables et l'Afrique (celle de l'Apartheid dans "Dust"; celle éternelle et symbolique dans "Si le vent soulève les sables" ), Marion Hänsel est une cinéaste qui aime à s'aventurer, jusque dans les styles, très différents, de ses mises en scènes. Réalisatrice, productrice et comédienne, elle est née le 16 mai 1949 à Marseille mais a grandi à Anvers. Très tôt, elle se passionne pour le théâtre...
Elle entre, en 1967, à l'Institut des Arts de Diffusion (IAD). Mais le type d'enseignement, composé d'une multitude de cours théoriques, ne lui convient pas. Elle passe alors une audition au Théâtre des Galeries et au Théâtre des Quatre Sous et apprend le métier sur le tas, en jouant. Pour se rapprocher du cinéma, elle part ensuite à New York pour suivre les stages de l'Actor's Studio de Lee Strasberg. De retour en Europe, elle entre à l'Ecole du Cirque d'Annie Fratellini à Paris.
Elle écrit Équilibres un court métrage qui lui permettra de faire ses gammes de réalisatrice. En 1982, Marion Hänsel réalise son premier long métrage, Le lit, d'après un roman de Dominique Rollin. Deux ans plus tard, elle adapte Dust, le roman du sud-africain Prix Nobel de littérature J.M.Coetzee. Le film, dont les personnages principaux sont interprétés par Trevor Howard et Jane Birkin, obtient le Lion d'argent à Venise (premier film belge couronné à ce Festival) et remporte un succès international.
En 1987, elle réalise Les Noces barbares, une adaptation de l'ouvrage de Yann Queffelec, avec Thierry Frémont et Marianne Basler. La même année, Marion Hänsel est élue "Femme belge de l'année" et devient présidente de la Commission de sélection des films de Wallonie-Bruxelles, une fonction qu'elle quitte rapidement pour y revenir entre 1996 et 1997 et en 2002.
Ses films suivants sont : "Il Maestro" en 1989, Sur la terre comme au ciel en 1991, Between the Devil and the Deep Blue Sea en 1995 (sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes), The Quarry en 1998 ou encore Nuages: lettres à mon fils en 2001 avec les commentaires de Catherine Deneuve. Cet essai poétique, ode à la terre et à la vie, est aussi un chant d'amour d'une mère à son fils.
Dans Si le vent soulève les sables, tiré du livre de Marc Durin- Valois "Chamelle", elle évoque toute la tragédie de l'Afrique, à travers le terrible exode d'une famille qui traverse le désert à le recherche de points d'eau.