La mer, ses profondeurs obscures et muettes et ses habitants forcément mystérieux. Ce monde à part, à la fois amical et hostile, sorte d'immense question sans réponse, a toujours intrigué l'homme, suscitant en lui un curieux mélange de fascination et de crainte, voire d'obsession. Après «Le Grand Bleu», Luc Besson a répondu une nouvelle fois à l'appel des abysses, assouvissant ainsi sa passion pour le monde des profondeurs. Ses images dévoilent les fonds marins, débusquent une faune étrange, séduisante et cruelle, sur fond de musique classique ou moderne, qui rythme ce ballet sous-marin. Une ode sous-marine comme l'avait fait avant Besson le commandant Cousteau, dans «Le Monde du silence»...

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Critique (1)

Courte-focale.fr - Guillaume Gas: Atlantis
" (...) Si histoire il y a ici (et c’est vraiment le cas), elle se définit par ce que l’image et la musique semblent installer pour illustrer chaque chapitre du film avec une vraie pureté. Dès le premier chapitre, évoquer la « lumière » tient à des choses toutes simples : un soleil qui perce la surface de l’eau, des gouttes d’eau qui scintillent telles d’infimes particules de vie, des bancs de poissons qui nagent en étoiles filantes et se regroupent pour amorcer une symbiose lumineuse, le tout sur fond d’une majestueuse et lyrique partition orchestrale d’Eric Serra. Le principe restera le même jusqu’à la fin du film : à chaque fois une idée à incarner, avec des images et des sons qu’il s’agit d’harmoniser pour faciliter cette incarnation. (...) Chaque chapitre dévoilé par le film coule ainsi de source pour qu’une idée dite par l’image atteigne un haut degré de clairvoyance grâce à la bande-son. (...) Objet filmique méconnu ou passé sous silence pour d’obscures raisons, ce cinquième film de Luc Besson n’est en tout cas clairement pas celui sur lequel fans et détracteurs se précipitent pour évoquer – en bien ou en mal – les composantes du style Besson. On leur répliquera au contraire qu’il en est le plus pur représentant : rien de moins qu’un opéra musical chargé en consistance utopiste, beau à voir et encore plus beau à vivre, où la naïveté facile à fustiger a vite fait de se transformer en pureté facile à appréhender. Et juste pour la force inépuisable de sa musique et de ses images, un spectacle aussi beau et envoûtant mérite amplement de sortir des abysses."

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