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"Et si le monde tournait" de Nigel Walk (2021)

Le documentaire lève le voile sur le concept d'économie circulaire, un système économique basé sur l'idée que rien ne devrait être jeté et que tout devrait être réemployé.

Un modèle qui pourrait bien sauver notre planète, mais qui suppose de rompre avec nos habitudes et notre frénésie consumériste.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’essor du capitalisme mondial nous a entraînés dans une course mortifère au pillage illimité des ressources de la Terre. Imposée tel un credo, l’injonction "acheter, consommer, jeter" qui nous pousse à posséder toujours plus nous mène aujourd’hui vers l’abîme. Et si, pour notre survie collective, il était plus que jamais urgent de changer de paradigme ? Dans son essai La Terre est un être vivant, l’hypothèse de Gaïa (Flammarion) publié en 1979, James Lovelock jette les bases du principe d’économie circulaire qui s'appuie sur un constat : la Terre est un organisme vivant où, des forêts aux calottes glaciaires, du plus petit atome aux écosystèmes mondiaux, tout est connecté, tout se transforme et rien ne se perd.

Nouvelle vie
Outre James Lovelock, qui livre, à 103 ans, les ressorts de son approche environnementaliste – abondamment critiquée dans les années 1980 –, ce documentaire donne la parole à trois autres "visionnaires" : la biologiste Janine Benyus, le designer Arthur Huang et le financier John Fullerton. Puisque, dans la nature, tout déchet produit est source d’une nouvelle vie et contribue à l’équilibre et à la pérennité de ce qui l’entoure, ces derniers proposent des solutions concrètes dont notre économie devrait s’inspirer dans les domaines les plus énergivores et polluants : le design, l’alimentation, le logement ou encore la mode.