
Gaspard va au mariage
1H45Cinéma / ComédieFrance
Après s'être tenu prudemment à l'écart pendant des années, Gaspard, 25 ans, doit renouer avec sa famille à l'annonce du remariage de son père. Accompagné de Laura, une fille fantasque qui accepte de jouer sa petite amie le temps du mariage, il se sent enfin prêt à remettre les pieds dans le zoo de ses parents et y retrouver les singes et les fauves qui l'ont vu grandir... Mais entre un père trop cavaleur, un frère trop raisonnable et une sœur bien trop belle, il n'a pas conscience qu'il s'apprête à vivre les derniers jours de son enfance.
Premier rôle : Félix Moati
Premier rôle : Laetitia Dosch
Premier rôle : Christa Théret
Premier rôle : Johan Heldenbergh
Premier rôle : Guillaume Gouix
Premier rôle : Marina Foïs
Second rôle : Elodie Bouchez
Second rôle : Noémie Alazard Vachet
Réalisation : Antony Cordier
Scénario : Antony Cordier
Producteur : Nicolas Blanc
Directeur de la photo : Nicolas Gaurin
Montage : Christel Dewynter
Son : Cédric Deloche
Musique originale : Thylacine
Décors : Julia Lemaire
Costumes : Pierre Canitrot
- Date de sortie en salles : 31 janvier 2018
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 2017
- Pays de production : Belgique, France
thèmes
proposé par :
partager
Critiques (2)
Bande à part.fr - Isabelle Danel: Gaspard va au mariage
"Lumière chaude, cadres foisonnants de détails, musique douce-amère : ce film mosaïque, farfelu et émouvant a du coffre, et il le doit autant à son inventivité constante qu’à ses acteurs, venus d’horizons différents. Félix Moati, Laetitia Dosch, Guillaume Gouix, Christa Théret, Marina Foïs, Johan Heldenbergh habitent cette galaxie familiale en révolution constante. Le décor du film est sans cesse inattendu et grandiose, les sentiments à l’œuvre y sont originaux, étonnants, toujours juste. Pleins d’amour, certes, et de rancœurs, pleins de craintes de l’avenir et du dehors, pleins de tendresse aussi qui circule et se propage de l’un à l’autre. Il y a du trivial et du merveilleux dans ce conte réaliste sur la fin d’un monde (d’enfance), cette fantaisie mélancolique où les flèches qu’on décoche endorment les amoureuses et leur permettent de passer à autre chose.
Chaque fois qu’on croit tenir un fil narratif, il se casse net ou s’emmêle au suivant, pour mieux nous perdre et nous emporter au gré de quatre chapitres enluminés comme dans un livre de contes, qui font mine d’évoquer un personnage et mélangent en un maelström joyeux tous ces hommes et ces femmes si vivants, ces corps à l’animalité assumée, ces âmes humaines tourmentées et rigolardes."
Télérama - Louis Guichard: Gaspard va au mariage
"Voici qu’on tient, au moins le temps d’un film, notre Wes Anderson français. Celui de La Famille Tenenbaum et d’A bord du Darjeeling Limited, qui mettait en scène des fratries de trentenaires inconsolables, en deuil de leurs dons enfantins et de leurs chastes amours incestueuses. La comparaison avec l’Américain ne s’arrête pas aux thèmes : avec Gaspard va au mariage, hanté par toutes sortes de chimères, le réalisateur Anthony Cordier accède à une drôlerie poétique absente de ses deux premiers longs métrages, Douches froides (2005) et Happy Few (2010).
La proximité entre les hommes, les animaux et la nature, discrètement féerique, ou maléfique, renvoie sans cesse à l’univers des contes, transgressions incluses. De fait, chaque personnage se retrouve bientôt devant une frontière invisible, contraint à se métamorphoser. Et le film captera la dernière étreinte familiale avant la dispersion inévitable. Entre-temps, grâce à sa formidable troupe d’acteurs, Anthony Cordier accumule assez d’humour, de sensualité et d’énergie pour que cet enterrement, qui ne dit pas son nom, reste une fête. Des plus réussies."
La proximité entre les hommes, les animaux et la nature, discrètement féerique, ou maléfique, renvoie sans cesse à l’univers des contes, transgressions incluses. De fait, chaque personnage se retrouve bientôt devant une frontière invisible, contraint à se métamorphoser. Et le film captera la dernière étreinte familiale avant la dispersion inévitable. Entre-temps, grâce à sa formidable troupe d’acteurs, Anthony Cordier accumule assez d’humour, de sensualité et d’énergie pour que cet enterrement, qui ne dit pas son nom, reste une fête. Des plus réussies."