Bruno et Malik vivent depuis 20 ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs deux associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés "d'hyper complexes". Une alliance hors du commun pour des personnalités hors normes.
Premier rôle : Vincent Cassel
Premier rôle : Reda Kateb
Premier rôle : Hélène Vincent
Premier rôle : Bryan Mialoundama
Second rôle : Alban Ivanov
Second rôle : Benjamin Lesieur
Second rôle : Marco Locatelli
Second rôle : Catherine Mouchet
Second rôle : Frédéric Pierrot
Second rôle : Suliane Brahim
Second rôle : Lyna Khoudri
Second rôle : Aloïse Sauvage
Réalisation : Eric Toledano
Réalisation : Olivier Nakache
Scénario : Eric Toledano
Scénario : Olivier Nakache
Producteur : Ten Cinema
Producteur : Nicolas Duval-Adassovsky
Directeur de la photo : Antoine Sanier
Montage : Dorian Rigal-Ansous
Son : Pascal Armant
Décors : Julia Lemaire
Costumes : Isabelle Pannetier
- Date de sortie en salles : 23 octobre 2019
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 2019
- Pays de production : Belgique
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Critiques (4)
- Bande à part.fr - : Hors NormesUn western truffaldien qui s'ignore dans lequel le réel et la fiction se font la courte échelle - mais où la vie l'emporte sur le cinéma. Un grand film sur le refus de l'immobilisme, sur l'ouverture à la différence et sur la tolérance. Une exhortation à mieux s'écouter les uns, les autres. Un vrai et beau chant d'espérance.
- avoir-alire.com - : Hors Normes"Hors Normes" est un film rare et intense, écrit comme un appel à l’espérance et qui nous oblige au bonheur.
- Sud Ouest - Sophie Avon: Hors Normes"Eric Tolédano et Olivier Nakache ne désespèrent jamais de divertir avec des sujets lourds. Promus au succès grâce à « Intouchables » qui mettait en scène un blanc nanti et handicapé (François Cluzet) face à un noir pas très riche et en pleine forme (Omar Sy), ils n’ont cessé ensuite d’explorer le terrain social à partir de la mise en présence des contraires. Mélange des hommes, mélange des cultures, mélange des tempéraments. Ce filtre nourrit tous leurs films, y compris le dernier, « Hors normes », dont le propos ne devrait pas a priori alerter les foules, mais dont l’humanité assez réjouissante, lui garantit un triomphe.
Pas facile de parler des jeunes autistes, de ces cas complexes qui n’ont rien à faire à l’hôpital et qui pourtant, ne peuvent être lâchés dans la nature. Pas facile de parler de la vie d’une association qui se débrouille comme elle peut, et a fortiori de deux associations qui affrontent les mêmes galères. « Hors normes » y parvient, sans ruissellement de bons sentiments, sans mièvrerie, non sans mélancolie aussi, par la force d’une incarnation juste et d’une véritable intelligence narrative.
Tolédano et Nakache portent cette histoire depuis longtemps en eux. Ils ne l’ont pas inventée, elle est le fruit de leurs rencontres et de leur curiosité pour ce qui, à la marge de la collectivité, raconte en creux notre société moderne. Leurs personnages, Bruno et Malik (Vincent Cassel et Réda Kateb) existent bel et bien. Tous deux responsables de structures associatives qui travaillent main dans la main avec les hôpitaux, et font du bien commun, un horizon quotidien en s’occupant de cas « difficiles ». Le seul suspense du récit tient à l’enquête des inspecteurs du travail qui mettent leur nez dans les affaires de Bruno, mais ce fil rouge qui a tout pour faire bailler nourrit une intrigue aussi émouvante que drôle. Où des gamins handicapés sont encadrés par des jeunes de quartiers et où des héros ordinaires font en sorte que les rouages fonctionnent jusque dans cet angle mort du contrat social."
- Première - Sophie Benamon: Hors Normes"Ils ne sont jamais là où on les attend. On avait quitté le duo des surdoués de la comédie française en plein mariage dans Le Sens de la fête, on les imaginait prêts à tourner un nouveau film choral dopé aux répliques choc dont ils ont le secret. C’était bien mal les connaître. Éric Toledano et Olivier Nakache ont choisi de traiter d’un sujet grave : l’inclusion des autistes dans notre société. Et ça commence fort. Dans les rues, Malik course une jeune femme devenue incontrôlable sous le regard inquiet des passants. Dans le métro, Bruno vient au secours d’un jeune homme qui a tiré le signal d’alarme et que des agents RATP réprimandent. Le décor est planté. Les cinéastes ne cachent rien de la réalité. Ils ont tourné avec des acteurs atteints de troubles, ils ont mélangé les vrais éducateurs et les jeunes acteurs. On découvre les autistes, comme on les imagine, en proie à des crises violentes. Mais peu à peu, les réalisateurs nous amènent à changer de regard sur ces jeunes. De sujets objectivés, de « malades », ils en font des individus, des personnalités avec leurs échecs et leurs petites victoires. Et c’est la violence du rejet de la société qui nous saute au visage. On pouvait craindre le cocktail de bons sentiments, de ceux qui nous incitent lourdement à changer, de ceux qui nous font sentir coupables. Il n’en est rien. Car Hors normes, c’est d’abord le récit d’un combat, celui de deux hommes à la tête de deux associations consacrées à l’accueil des autistes. Ces structures existent. Elles s’appellent le Silence des justes et le Relais Ile-de-France. Le film inverse le point de vue et montre que c’est la politique de santé à l’égard des handicapés en France qui est anormale. « Le monde se divise en deux ; ceux qui vous aident et ceux qui ne vous regardent plus. » Cette très belle phrase que prononce Hélène Vincent, qui interprète la mère d’un autiste, résume bien l’état de la prise en charge des cas lourds. La finesse de l’écriture du duo est ici parfaite.
Elle bénéficie surtout aux deux protagonistes, qui, s’ils sont inspirés de modèles réels, n’en demeurent pas moins des personnages éminemment romanesques. Les deux héros ont sacrifié leur vie pour aider les autres. Bruno, toujours entre deux coups de fil urgents, n’a pas pris le temps de tomber amoureux. À 40 ans passés, il se prête, de mauvaise grâce, à des blind dates organisés par son entourage. Ces scènes sont des respirations burlesques dans le récit combatif de sa vie. Vincent Cassel est magistral dans ce rôle : toujours dans l’empathie, le regard doux, sûr de ses paroles avec les autistes et si tendu quand il s’agit de parler aux femmes. C’est une de ses plus belles compositions. Malik – on le sent de manière plus fugace – a plus vu ses enfants au lit qu’à table. Son temps, il le consacre à former des jeunes à qui la société ne donne plus d’espoir et auxquels il propose de devenir leur « référent ». Redevenir quelqu’un en s’occupant des autres était aussi le credo d’Intouchables. Reda Kateb se révèle bouleversant et parvient aussi à faire poindre, tout en délicatesse, l’affection qu’il porte à son ami Bruno. Enfin, Hors normes est un film sur l’intégration. À celle quasi impossible des jeunes autistes, Toledano et Nakache opposent celle qui unit des encadrants de toutes religions et croyances. Bruno, le juif pratiquant, évolue au milieu des femmes voilées. Malik, le musulman, mange cascher dans la cantine tenue par des Loubavitch. La caméra ne s’attarde jamais sur les signes extérieurs de religion, et pourtant, ils sont là, présents. Les cinéastes nous montrent la France telle qu’ils la rêvent, unie dans la différence. S’il y a un message au film, c’est celui-là.
Qu’est-ce que la norme ? Doit-on respecter les règles si elles sont aberrantes ? Jusqu’où faut-il rester dans le cadre ? Pour le duo Nakache-Toledano, ces questions sont essentielles et irriguent le film. À travers l’enquête que mènent les inspecteurs de l’IGAS (ministère de la Santé) sur les pratiques un peu hors cadre de l’association que dirige Bruno, ils tirent un fil plus politique qui fait de Hors normes leur film le plus « sérieux » à ce jour. Mais la maturité sociale du duo sait aussi laisser la place à de vrais moments d’émotion grâce, notamment, à l’utilisation de la musique et à l’interprétation du jeune comédien autiste Benjamin Lesieur, issu de la compagnie Les chapiteaux turbulents. Dans son ultime scène, dansée, il offre à ce film la plus belle et plus bouleversante fin dont on pouvait rêver."
Aussi dans la sélection "Divines comédies"
Tout voirvos avis (93)
Tout voir- Cécile28 septembre 2024La communauté juive dans sa caricature..
- Maxence21 septembre 2024
- Camille10 septembre 2024
- Line24 juillet 2024
- Véronique20 avril 2024Très bon film que je conseille vivement.
- Maelle08 février 2024
- Solenne07 février 2024
- Florence27 janvier 2024Hors (E)normes ! Poignant, intense, bouleversant.... et des comédiens/nes fabuleux/ses. Merci et bravo !
- Dominique24 janvier 2024tellement vrai et avec néanmoins beaucoup d'humour
- sorrimreal13 janvier 2024
- Adèle 01 janvier 2024super film !
- Genevieve12 décembre 2023Quelle empathie ! Film magnifique ! Merci
- Xiaobin14 septembre 2023Très belle histoire d'humanité raconté de manière chorale avec un pléthore de personnages hauts en couleurs et des petits moments de vie ordinaire qui sont "un combat de tous les instants" pour ces marginaux abandonnés par la société.
- fmk05 mai 2023Suis impressionné par la prestation de V. Cassel. Reda Kateb toujours bon aussi.
- Laurent12 avril 2023Un film intense à hauteur de tripes porté par d'immenses acteurs.
- apo03 février 2023
- Laurence31 décembre 2022
- codou21 octobre 2022C'est un très beau film. A voir absolument !
- CELINE21 août 2022
- jlazenne02 mai 2022