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La Diagonale du fou

De Richard Dembo (1983)
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4/5
4 notes
1H50Cinéma / DrameFrance
SD
VF
La finale du championnat du monde d'échecs oppose un Soviétique, tenant du titre, et un dissident émigré. Rapidement le tournoi devient favorable au dissident, joueur plus inventif et surtout motivé par une forte haine à l'égard du pays qui retient sa femme derrière les murs d'un hôpital psychiatrique... Métaphore sur un échiquier de l'affrontement Est-Ouest, le premier long-métrage de Richard Dembo reprend le schéma polémique qui s'était construit autour des rencontres Karpov-Kortchnoi de 1978 et de 1981. Construit comme un suspense, le film reçut les trois récompenses les plus prestigieuses du cinéma : l'Oscar du meilleur film étranger (1984), le César de la meilleure première œuvre (1985) et le Prix Louis-Delluc (1984).

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Critiques (2)

Le Figaro - Bertrand Guyard: La Diagonale du fou
" En 1983 Richard Dembo réalise l'œuvre de sa vie. La Diagonale du fou met en scène l'affrontement de deux grands maîtres d'échecs qu'apparemment tout oppose (...) Le film décrit les dessous d'un combat cérébral qui doit se terminer par le mat - la mort - de l'un des protagonistes.
Pour donner vie à cette joute sans pitié, qui rappellera au grand public les matchs Spassky-Fischer et Karpov-Kortchnoï, Richard Dembo, de son propre aveu, s'inspire du Maître de go de Kawabata. Il y ajoute habilement quelques ingrédients tirés de la réalité. Le champion soviétique, Liebskind, emprunte certains traits de personnalité de Botvinnik et de Pétrossian. Ce dernier, maître du jeu de position, avait l'habitude d'étouffer ses proies comme un boa constrictor.
Le flamboyant Fromm (Alexandre Arbatt) ressemble étonnamment à l'Américain Bobby Fischer. Mégalomane, fantasque, il croit, dans le scénario du moins, plus à l'intuition qu'à la préparation théorique. Il est cependant moins introverti et solitaire que le génie de Brooklyn."
Parutions.com - Océane Brunet: La Diagonale du fou
" ... un film d’une maturité rare, interprété avec brio par des comédiens époustouflants de retenue et de charisme (...) Le jeune réalisateur d’alors retranscrit une ambiance étrange, sourde tension largement entretenue par de longs silences. Les échanges de regards entre les deux protagonistes, formidable jeu d’acteurs, offrent ainsi la palette de tous les sentiments humains, de la colère au désespoir, en passant par l’incertitude et la peur (...) Mais au-delà des enjeux personnels qui animent ses personnages, Dumbo retrace également de manière quasi clinique les tenants et les aboutissants d’un tel championnat pour Moscou à l’époque. Le scénario fut écrit en 1978, en pleine guerre froide, et les grands maîtres Kortchnoï et Karpov s’affrontaient cette année-là sur l’échiquier : largement inspiré de ce tournoi mémorable, La Diagonale du fou se veut l’allégorie, mais aussi la dénonciation, de la division du monde en deux camps. Le pouvoir totalitaire de l’ex-URSS y est mis en cause, ce dernier étant prêt aux pires infamies pour s’offrir un champion du monde d’échecs soviétique, véritable vitrine pour le bloc communiste. Ce long-métrage s’avère par ailleurs une plongée dans le monde fascinant et sans pitié des échecs. Caprices de star (au début du film, la scène de l’inspection de la salle de tournoi par le challenger Fromm est exquise), complots, jalousies et stratégies fumeuses, rien n’est épargné, jusqu’à l’utilisation de parapsychologues immiscés dans le public, en vue de déstabiliser l’adversaire par hypnose – pratique du reste réellement employée par Moscou dans ces années-là. Les équipes des joueurs y sont dépeintes comme de véritables mafias, vouant au « chef » un respect non dénué d’envie et de convoitise. Bref, Liebskind et Fromm, au sommet de leur art, sont désespérément seuls."

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