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La Grève

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1H28Cinéma / Culte & ClassiqueRussie
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Dans la Russie tsariste de 1912, la révolte gronde au sein d'une usine. Poussés à bout par des conditions de travail exécrables, les ouvriers brandissent une menace de grève. Le suicide d'un ouvrier injustement accusé de vol par la direction déclenche la colère des travailleurs qui s'empressent de descendre dans la rue. Désireuse de briser le mouvement, la direction de l'usine envoie les troupes gouvernementales dans le quartier des ouvriers...

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Critiques (2)

Dvd Classik.com - Vincent Avenel: La Grève
La Grève est le premier long métrage d’Eisenstein (fort opportunément, cette édition propose également dans ses bonus Le Journal de Gloumov, premier court métrage du réalisateur), réalisé en 1925 autour du thème de la révolte des ouvriers d’une usine contre les conditions de travail. La même année, le réalisateur réalisera une autre œuvre majeure, son Cuirassé Potemkine. Cela dit, si celui-ci peut à juste titre être considéré comme une œuvre de commande du régime bolchévique et une ode à la gloire des valeurs portées par la révolution russe, La Grève est un film plus singulier. Eisenstein, au moment où il réalise ce film, est totalement en phase avec les idées du régime au pouvoir en Russie, et c’est en prosélyte sincère qu’il met en scène la révolte des ouvriers, la morgue suffisante des patrons et actionnaires, et le bain de sang final orchestré par ces derniers pour punir les révoltés. Mais la main du pouvoir n’est pas encore ostensiblement présente sur l’épaule du réalisateur, dont on peut donc apprécier avec étonnement la maturité dans l’utilisation du montage et l’inventivité visuelle dans La Grève.
Télérama - Aurélien Ferenzi: La Grève
Sergueï M. Eisenstein n'a que 26 ans quand il tourne La Grève, son premier long métrage, et ça se sent... On y trouve déjà tout ce qui fera le génie du cinéaste, notamment l'incroyable dynamisme du montage, véritable dialectique révolutionnaire. Mais plus encore que dans Le Cuirassé Potemkine, les audaces visuelles tiennent ici du feu d'artifice : retours en arrière, surimpressions, juxtapositions symboliques, compositions au bord de l'abstraction, ça foisonne ! Plus tard, Dziga Vertov critiquera ces « effets de cirque », mais ceux-ci donnent pourtant au film une incroyable épaisseur, une puissance encore intacte quatre-vingt-cinq ans plus tard. Ils enrichissent le récit, simple manifeste de l'idéologie bol­chevique : une grève est déclenchée dans une usine russe, et sa répression sera sanglante.
Bien que sans « personnage » au sens classique du terme, La Grève abonde ainsi en péripéties, changements de ton, trouvailles de décor ou de jeu ; surtout, un fort effet de réel naît curieusement de cette approche formelle, tout sauf réaliste. La vague « corvée » culturelle de voir un classique marxiste-léniniste, réalisé par un cinéaste de légende, plus honoré que réellement fréquenté, débouche sur le plaisir de découvrir une oeuvre stupéfiante d'invention et de rythme.

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