Pour votre information, soucieux de la protection de vos données personnelles, nous vous informons que sur le site Médiathèque Numérique, ARTE FRANCE développement (éditeur du site) et des tiers utilisent des cookies et autres traceurs. Ces cookies sont strictement nécessaires au fonctionnement du site (ex : cookies d'authentification) et en conséquence, selon les lignes directrices de la CNIL, votre consentement n'est pas nécessaire pour leur dépôt. Pour plus d'information, consultez les mentions légales et la politique de cookies liées à ce site.

...

Les Clowns

votre évaluation
3/5
1 note
1H32Cinéma / Culte & ClassiqueFrance / Allemagne / Italie
SD
HD
VOST
Federico Fellini se souvient de son enfance, et de la place qu'y occupait le cirque. Saltimbanques, équilibristes et clowns tristes, tous contribuèrent à peupler ses rêves d'images magiques, qu'il se remémore avec nostalgie. Et voici le réalisateur italien parti sur les routes de France et d'Italie, à la recherche de ces chapiteaux de province qui le fascinèrent au point qu'une nuit, il s'échappa de l'internat pour rejoindre une troupe itinérante. Mais la réalité est bien loin de ses rêves d'antan. Incapable d'accepter ce décalage, Fellini entreprend de mettre en scène le plus beau numéro de clown jamais monté, dans lequel il célèbre avec faste la mort du genre...

proposé par :

Critique (1)

avoir-alire.com - Claudio Marchi: Les Clowns
"Fellini en personne mène une enquête sur des clowns. D’abord, il visite le cirque italien de Liana Orfei. Il se rend ensuite à Paris où, avec l’aide de Tristan Rémy, réputé pour être un véritable expert du cirque, il évoque de grands acrobates du passé.
Les recherches de Fellini portent en particulier sur deux figures du clown très célèbres : le clown blanc et l’auguste. Le premier est un Pierrot, symbole de l’élégance, de l’harmonie et de l’intelligence ; ce personnage entretient une relation lucide, rigoureuse et cartésienne avec la réalité qui l’entoure. Son conformisme exaspéré trouve son contraire dans le personnage de l’auguste. Ce dernier est en perpétuel conflit avec la vision logique et apollinienne de l’existence promue par le clown blanc. Il s’y oppose, en refusant a priori tout ce qui est porteur de sens, tout ce qui est rationnel et raisonnable. Ainsi, à l’ordre discret du clown blanc répondent les cris de l’autre, des cris moqueurs d’un monde qui prétend pouvoir garder le contrôle sur le réel. C’est la logique du carnaval qui trouve son fondement dans le contraste et la complémentarité de ces deux figures ancestrales. Là où le clown blanc est sérieux, l’auguste éclate de rire. Avec ces archétypes rencontrés au cours de son enquête, Fellini met en scène et filme un cirque gigantesque, un spectacle qui a le goût de l’allégorie d’une part, des obsèques de l’autre.
Conçue pour la télévision, cette œuvre insolite, à mi-chemin entre le faux documentaire et l’hommage à un type de spectacle qui n’existe plus, est le témoignage d’un amour inconditionnel, que Fellini nourrit depuis l’enfance. Les clowns se situent à peu près au milieu de sa filmographie, juste avant le triptyque AmarcordLe Casanova de Fellini et Fellini Roma. Considéré par l’historiographie internationale comme un de ses films mineurs, Les clowns affirme plutôt son identité de création libre, presque née par hasard, le fils bâtard du cinéma, au C majuscule. Le long métrage décrit la naissance des clowns modernes, ces ambassadeurs grotesques, déchirés, divins, diaboliques, ivres et délirants, à la vocation désespérée."

Ce film fait partie de la liste de :

vos avis (1)

BastienTA26 août 2024
votre évaluation