L'Homme aux mille visages

Vertigineux ! Un vrai thriller sous dorme de documentaire

Fantastique et glaçant

Documentaire non dénué d'humour au final pour alléger le propos .

Un documentaire sincère qui va au fond de sa thématique, mettre en lumière le portrait de cet homme aux multiples visages et les conséquences de sa manipulation sur ses victimes.La fin amène une touche de légèreté, ironie inattendue mais bienvenue.

Je l'attendais ! le film sur ce bonimenteur, après avoir entendu le documentaire audio. J'ai bien ri, pas la peine d'aller chercher midi à 14h, on a le droit de dépasser les règles de la bienséance et de le faire courir à son tour ! Un moindre mal en rapport aux dommages causées par sa malhonnêteté, car au delà du mensonge c'est la perte de confiance en soi et envers autrui qui est gravement endommagée, les reproches que l'on s'inflige, S'exonérer et reconquérir sa vie prend du temps… La faute à l'éducation des filles ? et toute cette littérature mièvre qui nous est destinée dès l'enfance, l'attente du prince charmant qui comblera nos rêves, s'avèrera souvent tourner au cauchemar… N'offrez plus de livres de contes aux fillettes, plutôt des revues de mécanique, pour changer notre monde et en bannir les bonimenteurs… Une pensée pour toutes celles dont les meilleurs sentiments comme l'amour et la confiance, sont détournés au profit d'un manipulateur…

C'est bien fait, mais on ne peut s'empêcher d'éprouver un malaise qui peut tourner à l'indignation. Car cette dénonciation « sans jugement », sur un ton léger (les critiques de presse insistent lourdement sur l'humour dont font preuve la réalisatrice et les dames abusées dont elle partage la cause), évoque aussi les enfants et adolescents fracassés sur les réseaux sociaux.

Quel documentaire formidable!!!!!!

Film intéressant, et dérangeant aussi. La position de partie prenante de Sonia Kronlund est bien visible, ce qui est appréciable, on ne nous fait pas croire à une objectivité supposée d'enquête journalistique. Ce film laisse entre vos mains la responsabilité de décider quoi faire de tout ce qui nous est révélé sur cet homme : le condamner, le comprendre, l'accepter comme symptôme d'un déséquilibre relationnel répandu dans la société, le diagnostiquer comme malade mental, chercher les mécanismes psychologiques qui ont pu mener à ce trouble de la personnalité, le plaindre, compatir, le mépriser, le désigner comme archétype du pervers manipulateur ? Après le générique de fin, on réfléchit encore un bon moment. Qu'est-ce que c'est, cette maladie du mensonge qui l'habite, une simple arnaque bien rodée, une destruction totale du soi ? Pourquoi c'est important de creuser la question, au-delà d'essayer de comprendre sa personnalité à lui ? Quelle place accorde-t-on à la vérité, à l'authenticité, dans la vie et dans le monde, et en soi ? On pense aux femmes abusées, aussi, bien sûr. Dont la confiance, l'amour, la franchise, l'intimité ont été violés et abîmés, sans doute pour toujours. Comme le chante Etta James : "I don't want you to work all day... But I want you to be true, I just want to make love to YOU." Et au passage, vive Les Pieds sur terre !

BRAVO pour ce documentaire, une véritable enquête policière. A la hauteur des Pieds sur Terre de France Culture !