Pour votre information, soucieux de la protection de vos données personnelles, nous vous informons que sur le site Médiathèque Numérique, ARTE FRANCE développement (éditeur du site) et des tiers utilisent des cookies et autres traceurs. Ces cookies sont strictement nécessaires au fonctionnement du site (ex : cookies d'authentification) et en conséquence, selon les lignes directrices de la CNIL, votre consentement n'est pas nécessaire pour leur dépôt. Pour plus d'information, consultez les mentions légales et la politique de cookies liées à ce site.

...

Mary Shelley

4/5
11 notes
2HCinéma / Drame
SD
HD
VF
VOST
En 1814, Mary Wollstonecraft Godwin entame une relation passionnée et scandaleuse avec le poète Percy Shelley et s’enfuit avec lui. Elle a 16 ans. Condamné par les bien-pensants, leur amour tumultueux se nourrit de leurs idées progressistes. En 1816, le couple est invité à passer l’été à Genève, au bord du lac Léman, dans la demeure de Lord Byron. Lors d’une nuit d’orage, à la faveur d’un pari, Mary a l’idée du personnage de Frankenstein. Dans une société qui ne laissait aucune place aux femmes de lettres, Mary Shelley, 18 ans à peine, allait révolutionner la littérature et marquer la culture populaire à tout jamais.

proposé par :

Critiques (2)

A Voir à Lire - Frédéric Mignard : Mary Shelley
En touchant au répertoire classique anglais, la réalisatrice saoudienne Haifaa Al Mansour, première femme à avoir réalisé un long métrage en Arabie Saoudie (le formidable "Wajda"), s’avère être un choix intéressant, dans la thématique et la symbolique féministes, plus que dans la forme et les enjeux culturels. Mary Shelley appartient à ces écrivaines qui ont été écrasées par la phallocratie de leurs temps - ici la première moitié du XIXe siècle -, à une époque où les auteures étaient méprisées, contraintes au pseudo (George Eliot, dans la deuxième moitié du siècle, était bel et bien une femme, malgré le doute soulevé par son nom de plume). Elle devient via le regard de la caméra de Mansour, une combattante, une figure annonciatrice du féminisme (le refus des éditeurs de la publier, malgré le génie de son roman court, mais dramatique, sauf si elle acceptait de laisser son poète de mari porter le nom de cet enfant monstrueux). On peut comprendre le choix des producteurs et la volonté de la réalisatrice d’y trouver matière à soutenir, on le devine, la comparaison avec l’Arabie Saoudite, tant la femme n’y est rien sans son époux, à l’instar du Royaume-Uni du XIXe siècle. Pourtant, très scolaire, et emportée par l’actualité et la nécessité d’embrasser le présent pour légitimer ce biopic, la cinéaste commet quelques impairs qui rabaissent cette œuvre respectable, mais peut-être trop... commerciale. Alors que Wadjda brûlait de l’intensité de son traitement documentaire ultra-réaliste, "Mary Shelley" est un cinéma de l’emphase : du score, très beau, mais peut-être trop, jusqu’au choix des comédiens, dont on accentue souvent la beauté, pour moderniser la trame : tout est agencé non sans afféterie.
Paris Match - La Rédaction : Mary Shelley
Elevée selon des principes progressistes par un père écrivain dans l’Angleterre conservatrice du XIXe siècle, Mary, 16 ans, fait scandale en s’amourachant d’un poète marié et père de famille qui lui inspirera son plus sombre roman : « Frankenstein ou le Prométhée moderne », publié anonymement. Il n’est pas difficile de comprendre ce qui a dû séduire la première femme réalisatrice d’Arabie saoudite dans ce portrait d’une artiste entravée se battant pour sa liberté dans une société gangrenée par le patriarcat. Si le biopic appliqué de l’auteure de « Frankenstein » ne brille pas par son originalité, son propos, servi par la fougueuse Elle Fanning, se révèle passionnant et toujours autant d’actualité deux siècles plus tard.  

vos avis (10)

Tout voir