
Neige et les arbres magiques
51minJeunesse / Animation jeunesseFrance
A la veille des grandes vacances, Prune quitte ses parents pour la traditionnelle "sortie scolaire de fin d’année". Mais une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville… Ce magnifique conte hivernal est précédé de trois histoires charmantes, où les arbres s'animent et jouent un rôle à chaque fois inattendu.
Réalisation : Yulia Aronova
Réalisation : Antoine Lanciaux
Réalisation : Chaïtane Conversat
Réalisation : Sophie Roze
Réalisation : Benoît Chieux
Scénario : Yulia Aronova
Scénario : Benoît Chieux
Scénario : Chaïtane Conversat
Scénario : Antoine Lanciaux
Scénario : Pierre-Luc Granjon
- Date de sortie en salles : 25 novembre 2015
- Type de film : Court métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 2014
- Pays de production : France
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Critiques (2)
Culturopoing.com - Marc Bousquet: Neige et les arbres magiques
"Montrer des images à des enfants, dès l’âge de 4 ans, des images autres que celles que l’on peut voir à la télévision, des images qui n’agressent pas, des images qui tentent de raconter autre chose que des bleuettes insignifiantes ou des combats d’humanoïdes incroyablement laids, des images qui s’attachent au contraire à montrer toute la beauté et la poésie de notre monde est un pari risqué mais diablement salutaire. C’est à cette gageure que s’attaque le studio Folimage avec ce très joli Neige et les arbres magiques. Si nous en ressortons heureux d’avoir fait le plein d’histoires simples et de très belles illustrations, il y a fort à parier que nos chers bambins ne puissent qu’adhérer à ce projet.
Ce programme du studio Folimage nous propose trois courts métrages et un moyen métrage (ou simplement un court un peu plus long), le tout en animation. Benoît Chieux met en scène, dans Tigres à la queue leu leu, un petit garçon qui n’aime que dormir et aller sur le pot. Face au courroux de sa mère, il décide de se lancer dans un grand projet : ramasser toutes les crottes d’animaux qu’il trouve, en faire un compost puissant pour pouvoir récolter rapidement des graines de sésames. Ensuite, un peu d’huile de sésame dont il va enduire son chien, attacher ce dernier à une longue corde. Les tigres, friands de petits chiens, vont, chacun leur tour, le manger puis l’éjecter par leur anus, créant une file de tigres, à la queue leu leu. Une fois revendus, ces tigres donneront au jeune garçon et sa mère la richesse et la tranquillité. Hymne à la nature, au recyclage (avec un grand respect pour les matières fécales), à l’ingéniosité et à la paresse, Tigres à la queue leu leu, servi par un graphisme très doux, est un petit bijou d’animation.
La réalisatrice Chaïtane Conversat livre, de son côté, un court métrage qui tend encore plus que le précédent vers une poésie du monde qui s’éloigne du réel, intitulé La petite pousse. Une jeune fille se coud des robes en capturant des motifs fleuris à l’aide d’un drap magique. Jusqu’au jour où de jeunes pousses apparaissent dans son nombril après qu’elle ait avalé quelques graines et qu’un monde différent puisse naître, dans lequel les paysages se parent de mille couleurs. Yulia Aronova réalise le troisième court métrage, One, Two, Tree (titre que seuls les adultes comprendront) et nous invite à suivre la promenade d’un arbre et de rencontrer avec lui un coiffeur, une vache, un joueur de guitare et des danseuses de Flamenco. Furieusement gai, One, Two, Tree est une invitation à sortir des sentiers battus, à ne pas hésiter à prendre des chemins de traverse, souvent synonyme de découvertes étonnantes.
Enfin, le moyen métrage, Neige, qui, accompagné des arbres magiques rencontrés dans les trois courts métrages, donne son titre à ce programme, est signé Antoine Lanciaux et Sophie Roze. De la neige lorsqu’on ne l’attend pas peut engendrer des rencontres étonnantes : avec des inuits, avec un ours, des animaux qui ne devraient pas être là. Au sein de notre époque compliquée, notamment dans son rapport à l’Autre, Neige ne peut être qu’un grand bol d’air frais. Qu’est-ce que l’Autre a à nous apprendre, à nous apporter ? Que peut-on donner à l’Autre ? Pourquoi tout semble plus simple lorsqu’on a envie de se frotter à l’Autre ? Autant de questions auxquelles répond très simplement, et très joliment, Neige. Quand bien même nous n’aurions plus 4 ans, ce programme est un joli hommage à la nature et à l’Autre, les deux répondant toujours présents lorsque nous daignons les regarder avec sincérité."
Ce programme du studio Folimage nous propose trois courts métrages et un moyen métrage (ou simplement un court un peu plus long), le tout en animation. Benoît Chieux met en scène, dans Tigres à la queue leu leu, un petit garçon qui n’aime que dormir et aller sur le pot. Face au courroux de sa mère, il décide de se lancer dans un grand projet : ramasser toutes les crottes d’animaux qu’il trouve, en faire un compost puissant pour pouvoir récolter rapidement des graines de sésames. Ensuite, un peu d’huile de sésame dont il va enduire son chien, attacher ce dernier à une longue corde. Les tigres, friands de petits chiens, vont, chacun leur tour, le manger puis l’éjecter par leur anus, créant une file de tigres, à la queue leu leu. Une fois revendus, ces tigres donneront au jeune garçon et sa mère la richesse et la tranquillité. Hymne à la nature, au recyclage (avec un grand respect pour les matières fécales), à l’ingéniosité et à la paresse, Tigres à la queue leu leu, servi par un graphisme très doux, est un petit bijou d’animation.
La réalisatrice Chaïtane Conversat livre, de son côté, un court métrage qui tend encore plus que le précédent vers une poésie du monde qui s’éloigne du réel, intitulé La petite pousse. Une jeune fille se coud des robes en capturant des motifs fleuris à l’aide d’un drap magique. Jusqu’au jour où de jeunes pousses apparaissent dans son nombril après qu’elle ait avalé quelques graines et qu’un monde différent puisse naître, dans lequel les paysages se parent de mille couleurs. Yulia Aronova réalise le troisième court métrage, One, Two, Tree (titre que seuls les adultes comprendront) et nous invite à suivre la promenade d’un arbre et de rencontrer avec lui un coiffeur, une vache, un joueur de guitare et des danseuses de Flamenco. Furieusement gai, One, Two, Tree est une invitation à sortir des sentiers battus, à ne pas hésiter à prendre des chemins de traverse, souvent synonyme de découvertes étonnantes.
Enfin, le moyen métrage, Neige, qui, accompagné des arbres magiques rencontrés dans les trois courts métrages, donne son titre à ce programme, est signé Antoine Lanciaux et Sophie Roze. De la neige lorsqu’on ne l’attend pas peut engendrer des rencontres étonnantes : avec des inuits, avec un ours, des animaux qui ne devraient pas être là. Au sein de notre époque compliquée, notamment dans son rapport à l’Autre, Neige ne peut être qu’un grand bol d’air frais. Qu’est-ce que l’Autre a à nous apprendre, à nous apporter ? Que peut-on donner à l’Autre ? Pourquoi tout semble plus simple lorsqu’on a envie de se frotter à l’Autre ? Autant de questions auxquelles répond très simplement, et très joliment, Neige. Quand bien même nous n’aurions plus 4 ans, ce programme est un joli hommage à la nature et à l’Autre, les deux répondant toujours présents lorsque nous daignons les regarder avec sincérité."
avoir-alire.com - Pierre Verdal: Neige et les arbres magiques
"Le programme de courts métrages animés que propose Neige et les arbres magiques, nouvelle création du studio Folimage (La prophétie des grenouilles, Une vie de chat, Phantom Boy, pour n’en citer que quelques uns), vient s’adresser principalement aux jeunes enfants dès l’âge de 4 ans. Au menu, quatre histoires et quatre univers graphiques différents, avec la nature et les arbres pour éléments essentiels du décor. En guise d’apéritif, trois petits récits de moins de 10 minutes, issus de l’imagination de deux auteurs français et d’une auteure russe, soit dans l’ordre Tigres à la queue leu leu de Benoît Chieux (6mn), La petite pousse de Chaïtane Conversat (9mn) et enfin One, two, tree de Yulia Aronova (7min). Après avoir aiguisé la curiosité des petits par un beau défilé d’images artisanales, ils laisseront leur place à la tête de gondole du programme, à savoir Neige d’Antoine Lanciaux et Sophie Roze, un joli conte hivernal de 28 minutes en papier découpé, qui convoque la rencontre entre les cultures inuit et occidentale.
Sur le postulat de départ d’une petite ville déstabilisée par une soudaine et improbable tempête de neige en plein été, un jeune garçon du nom de Philémon découvre qu’une famille d’inuits a élu domicile sur un rond point proche de sa maison, tels des réfugiés climatiques. Commence alors un rapprochement inattendu avec le peuple venu du froid, dans un esprit de partage, d’entre-aide et de découverte. On signalera que la langue inuit y est volontairement non sous-titrée pour permettre de solliciter l’oreille des enfants. Narré avec beaucoup de tendresse, sur une musique douce et apaisante, Neige et son univers plane, drapé d’un étonnant manteau blanc, peuplé d’animaux irrésistibles, nous fait fondre sur place. Les images défilent à l’écran dans un art du glissement plein de dextérité. Voilà une entreprise graphiquement séduisante, qui de plus, à la bonne idée de colporter aux yeux des enfants un message pertinent à travers un petit choc des cultures profondément humain."
Sur le postulat de départ d’une petite ville déstabilisée par une soudaine et improbable tempête de neige en plein été, un jeune garçon du nom de Philémon découvre qu’une famille d’inuits a élu domicile sur un rond point proche de sa maison, tels des réfugiés climatiques. Commence alors un rapprochement inattendu avec le peuple venu du froid, dans un esprit de partage, d’entre-aide et de découverte. On signalera que la langue inuit y est volontairement non sous-titrée pour permettre de solliciter l’oreille des enfants. Narré avec beaucoup de tendresse, sur une musique douce et apaisante, Neige et son univers plane, drapé d’un étonnant manteau blanc, peuplé d’animaux irrésistibles, nous fait fondre sur place. Les images défilent à l’écran dans un art du glissement plein de dextérité. Voilà une entreprise graphiquement séduisante, qui de plus, à la bonne idée de colporter aux yeux des enfants un message pertinent à travers un petit choc des cultures profondément humain."