
Sapphire Crystal
32minCinéma / Courts-métragesFrance
Trois lieux, trois temps d’une soirée avec la jeunesse dorée de Genève. Réalisé, à l'iPhone 6, avec des étudiants en cinéma de la Haute École d’art et de design (HEAD) de Genève, Sapphire Crystal a remporté le Grand Prix André S. Labarthe de la compétition fiction du festival Côté Court 2020.
Premier rôle : Maxime Brueggler
Premier rôle : Lou Cohen
Premier rôle : Olivia de la Baume
Second rôle : Medhi Faris
Second rôle : Mélissa Homsi
Second rôle : Edward Klein
Second rôle : Sarah Maria
Second rôle : Thibaud Rosseti
Réalisation : Virgil Vernier
Scénario : Virgil Vernier
Producteur : Jean des Forêts
Producteur : Marie Dubas
Producteur : Petit Films
Montage : Charlotte Cherici
Montage : Nathan Jacquard
Son : Masaki Hatsui
Costumes : Mégane Brulhart
Cadre : Sylvain Froidevaux
Cadre : Elijah Graf
Cadre : Sarah Imsand
- Type de film : Court métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 2019
- Pays de production : France
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Critiques (2)
Le Monde - Clarisse Fabre: Sapphire Crystal
"C’est à partir d’images capturées sur Instagram, issues de la boîte la plus sélect de la ville, que Virgil Vernier a composé son casting de comédiens. Le réalisateur tient toujours à montrer des visages nouveaux à l’écran, pour que « chaque film soit comme la réinvention d’un monde », expliquait-il dans un entretien au Monde en octobre 2018. Le réalisateur a réussi à convaincre des jeunes gens (auxquels se sont ajoutés quelques étudiants de la HEAD) de rejouer devant la « caméra » du smartphone des anecdotes qu’ils lui avaient livrées. On pourra les trouver insupportables ou prévisibles, mais ils existent et méritent qu’on les écoute. Tel était le contrat."
Cahiers du Cinéma - Alice Leroy: Sapphire Crystal
"Misère d'une jeunesse genevoise riche et oisive, noyant sa vacance éternelle dans des torrents de champagne au fil d'une nuit sans éclat. Entre boîtes de nuit néo-baroques et appartements clinquants, la tribu de nantis du court métrage de Virgil Vernier traîne son ennui comme on s'enfonçerait dans une substance molle et mortelle. Le cinéaste, qui nous avait habitué à des espaces plus interlopes - Andorre (2013), Mercuriales (2014), Sophia Antipolis (2018) - poursuit un travail paraethnographique sur les mythes du néo-libéralisme en s'attachant ici à des gosses de riches particulièrement désoeuvrés dans ce qui semble être la ville la plus triste au monde. Son grand talent consiste à investir les failles interstitielles entre fiction et document, sans qu'on ne puisse jamais être assuré de la vérité de ce qui se joue. Si cette frontière n'a aucun sens dans le cinéma de Vernier, c'est qu'elle n'en a pas plus dans les mondes sociaux, où les manières d'être et les rites de la vie quotidienne sont une mise en scène de soi plus ou moins consciente. L'exercice est souvent vertigineux mais pèche ici face à la vacuité sans nom de ces sujets que le cinéaste filme avec un téléphone en cadres resserrés sur fond de vanités, crânes argentés et roses bientôt fanées. Les larmes d'Anna, nouvelle-venue dans la bande, ne parviennent pas à donner chair à ces spectres sans âmes, qui terminent la nuit en errant dans les rues désertes. Arrivés devant le Mur des Réformateurs, leurs selfies composent un tableau ironique de l'éthique protestante et de l'esprit du capitalisme chers à Max Weber : Calvin et ses potes ont troqué leur bible contre une liasse de billets, et le désenchantement du monde est maintenant complet."
vos avis (2)
Alexis02 février 2021
Camille13 janvier 2021