Tous les avis (8)
Laurent05 mai 2024
Ah ! Quelle est belle, cette journée d'été dans la datcha, avec son insouciance malgré les ombres, avec la fraîcheur de la jeune Nadia que son père (impeccable Nikita Mikhalkov) préserve de toutes ombres. C'est un très beau film.
Maxime27 juin 2022
Un film grandiose grâce au talent de l’immense Nikita Mikhalov et des interprètes.
christelle27 février 2022
incontournable. Un classique à voir absolument
Monique31 janvier 2022
TRÈS BEAU FILM.
Nathalie01 juillet 2021
Franck21 janvier 2021
Le film impressionne par son humanité et sa justesse. Sans afféteries, ni longueur, Mikhalkov s'y prend très bien pour filmer cette journée de congé radieuse, en mixant parfaitement une maisonnée tchékovienne, et son nouvel environnement soviétique. L'évacuation fictive des baigneurs de la rivière lors d'un exercice de la défense civile, -avec masques à gaz sur tenues d'été à la clé- , illustre bien le plaisir, la malice et la bouffonnerie toute russe, dont le cinéaste a voulu imprégner son film.
Et installer son principe central. Le faux-semblant. Cette atmosphère conviviale, de joie et de détente n'est qu'une illusion, le mal est là, il commence à pointer le bout de son museau. Et il faudra des trésors d'ingéniosité théâtrale de la part des deux protagonistes, le colonel Kotov, et Mitia, pour préserver ce semblant de bonheur, d'autant plus joli qu'on le devine fugace.
Le film est remarquablement bien écrit, le scénario agence très intelligemment ce jeu de dupe du réel et de son interface trompeuse. L'idée de placer la petite fille au cœur du dispositif narratif basé sur l'affabulation fonctionne à merveille. La petite Nadia, 6 ans, est celle à qui, en tant qu'adultes, on peut mentir en toute légitimité. L'ennui c'est ce que va bientôt finir de symboliser cette fillette. Le peuple soviétique en son entier à qui le stalinisme raconte les plus abominables mensonges et s'apprête à broyer.
Malheureusement ce principe de dissimulation ne peut fonctionner sur la totalité du récit, et c'est le seul bémol qui empêche le film de côtoyer les sommets. Mikhalkov choisit de rester flou sur le parcours tortueux de Mitia, et la vérité sur ce qui s'est passé entre lui et Kotov. On n'a droit qu'à des accusations réciproques, forcément suspectes de parti-pris. En faisant l'impasse sur le lourd passé de Mitia, en n'établissant pas de proportion sur le statut de ses agissements réels, (salaud/victime), le message politique qu'il transmet à Kotov, -son adversaire mais aussi probablement son double dans la tragédie qui se noue-, ne peut bien passer. Dans la scène de recherche du ballon notamment.
Un manque qui n'empêche pas cependant le film de se conclure sur des scènes déchirantes d'intensité, lorsqu'au crépuscule les masques vont soudain s'effondrer.
Claudette18 mai 2020
Claudette18 mai 2020