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Trois Couleurs - Bleu
1H34Cinéma / DramePologne
Après la mort de son mari Patrice, un grand compositeur, et de leur fille Anna dans un accident de voiture, Julie commence une nouvelle vie, anonyme et indépendante. Olivier, l'assistant de Patrice, amoureux d'elle, tente de la sortir de son isolement en terminant le Concerto pour l'Europe, oeuvre laissée inachevée par le compositeur.
Réalisation : Krzysztof Kieslowski
Acteurs principaux : Juliette Binoche
Acteurs principaux : Hélène Vincent
Acteurs principaux : Philippe Volter
Acteurs principaux : Emmanuelle Riva
- Date de sortie en salles : 08 septembre 1993
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Français
- Date de production : 1993
- Pays de production : France
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Critiques (2)
Télérama : Trois couleurs : Bleu
Ce premier volet est un film sur le hasard et la liberté (qui correspond au bleu, sur nos drapeaux), ces accidents de la vie qui donnent l’impression qu’à chaque instant le destin vous échappe et que vous n’êtes libre de rien du tout. Mais il faut de la patience pour conquérir sa liberté, surtout lorsqu’on est enchaîné à un passé obsédant. Kieslowski joue à la fois sur les réminiscences et les ouvertures à l’avenir. De signes en symboles, de détails apparemment sans importance en longues scènes poignantes, Trois Couleurs : Bleu chemine vers la vie. Tour à tour torturée et lumineuse, Juliette Binoche domine cet itinéraire de son extraordinaire présence.
L'Express - Médioni Gilles : Trois Couleurs : Bleu
L'oeuvre de Kieslowski, balisée par les notions de gémellité, de famille, de religion, reste centrée sur les thèmes du hasard, de la correspondance sensorielle, télépathique, intuitive. Des correspondances intra-scénarios et entre scénarios, écrits depuis toujours à quatre mains avec son ami avocat, Krzysztof Piesiewicz. Ainsi, «Bleu» dialogue avec «La Double Vie de Véronique» - elle-même en relation avec l'un des épisodes du «Décalogue» - et interpelle aussi «Blanc» et
«Rouge». Ainsi, le thème de la musique (la composition, les partitions, un flûtiste, un portrait d'Edith Piaf) enveloppe «Bleu» jusqu'à l'omniprésence et pointe le doigt de Dieu - le concerto final (signé Zbigniew Preisner) sur les paroles de la première épître aux Corinthiens - qui scande la résurrection de son héroïne.
En regard des autres films de Kieslowski, ancrés dans le documentaire brut et brutal politico-social, «Bleu» menaçait de n'être qu'une bluette, précieuse et esthétisante; tant de bleu lumière, bleu matière, bleu liquide, etc.; tant de témoins du destin, de repères un peu vains. Mais la chirurgie cinétique et sonore du maître opère, désintègre le piège du roman-photo, et suit, pas à pas, mot à mot, pouls à pouls, le parcours spirituel et poétique de Julie/Juliette, douloureuse, profonde, tangible soldat de plomb qui peu à peu dans le bleu se fond.
«Rouge». Ainsi, le thème de la musique (la composition, les partitions, un flûtiste, un portrait d'Edith Piaf) enveloppe «Bleu» jusqu'à l'omniprésence et pointe le doigt de Dieu - le concerto final (signé Zbigniew Preisner) sur les paroles de la première épître aux Corinthiens - qui scande la résurrection de son héroïne.
En regard des autres films de Kieslowski, ancrés dans le documentaire brut et brutal politico-social, «Bleu» menaçait de n'être qu'une bluette, précieuse et esthétisante; tant de bleu lumière, bleu matière, bleu liquide, etc.; tant de témoins du destin, de repères un peu vains. Mais la chirurgie cinétique et sonore du maître opère, désintègre le piège du roman-photo, et suit, pas à pas, mot à mot, pouls à pouls, le parcours spirituel et poétique de Julie/Juliette, douloureuse, profonde, tangible soldat de plomb qui peu à peu dans le bleu se fond.