
Wajib - L'Invitation au mariage
1H36Cinéma / DramePalestine
Abu Shadi, 65 ans, divorcé, professeur à Nazareth, prépare le mariage de sa fille. Shadi, son fils, architecte à Rome depuis des années, rentre quelques jours pour l’aider à distribuer les invitations au mariage, de la main à la main, comme le veut la coutume palestinienne du "wajib". Tandis qu’ils enchaînent les visites chez les amis et les proches, les tensions entre le père et le fils remontent à la surface et mettent à l’épreuve leurs regards divergents sur la vie.
Premier rôle : Mohammad Bakri
Premier rôle : Saleh Bakri
Premier rôle : Maria Zreik
Premier rôle : Rana Alamuddin
Second rôle : Monera Shehadeh
Second rôle : Lama Tatour
Second rôle : Henry Andrawes
Réalisation : Annemarie Jacir
Scénario : Annemarie Jacir
Producteur : Ossama Bawardi
Directeur de la photo : Antoine Héberlé
Montage : Jacques Comets
Son : Carlos García
Décors : Nael Kanj
Costumes : Hamada Atallah
- Date de sortie en salles : 14 février 2018
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Arabe
- Date de production : 2017
- Pays de production : Palestine, France, Norvège, Colombie, Allemagne, Émirats arabes unis
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Critique (1)
L'Humanité - Dominique Widemann: Wajib - L'Invitation au mariage
"L’humour, souvent, se mêle au sérieux, voire à la tragédie palestinienne tramée en filigrane. Du danger d’écraser un chien dans un quartier juif israélien aux soldats qui au grand dam de Shadi se gobergent dans une échoppe à falafels, de retrouvailles familiales tressées de tendresse et d’incompréhensions à la révélation des cicatrices affectives, la réalité palestinienne survient de toutes parts, comme projetée par les forces du cinéma. La surveillance politique permanente, l’espérance encagée en la personne de Marwan Barghouti, le peu de foi que conservent les Palestiniens dans les cadres de l’OLP qui prospèrent à l’étranger, les bombes sur Gaza, le mépris partout, Annemarie Jacir tamise à main calme et ferme les lignes de force. Celles aussi des amours trahies, des horizons sans perspective, des amours possibles. Au laconisme efficace de son film précédent, Le Sel de la mer, elle préfère l’usage des mots. Justes ou défaillants, parfois d’une précision qui semble improvisée, ils restituent aux personnages qui s’en emparent leur intégrité. Comme en écho à Frantz Fanon, grand psychiatre qui dénonçait la domination du langage de l’occupant chez les colonisés, les Shadi père et fils parlent à voix multiples le palestinien."