
Woman at War
1H41Cinéma / DrameIslande / Ukraine
Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande… Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline dans sa vie…
Premier rôle : Halldora Geirhardsdóttir
Premier rôle : Jóhann Sigurðarson
Premier rôle : Jörundur Ragnarsson
Premier rôle : Juan Camillo Roman Estrada
Second rôle : Davíd Thór Jónsson
Second rôle : Magnús Trygvason Eliasen
Second rôle : Ómar Guðjónsson
Second rôle : Iryna Danyleiko
Second rôle : Galyna Goncharenko
Second rôle : Susanna Karpenko
Réalisation : Benedikt Erlingsson
Scénario : Benedikt Erlingsson
Scénario : Ólafur Egill Egilsson
Producteur : Marianne Slot
Producteur : Benedikt Erlingsson
Producteur : Carine Leblanc
Directeur de la photo : Bergsteinn Björgulfsson
Montage : David Alexander Corno
Son : François de Morant
Musique originale : Davíd Thór Jónsson
Décors : Snorri Hilmarsson
Costumes : Sylvía Dögg Halldórsdóttir
Costumes : Maria Kero
- Date de sortie en salles : 04 juillet 2018
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langues : Français, Islandais
- Date de production : 2018
- Pays de production : France, Islande, Ukraine
- Titre original : Kona fer í stríð
thèmes
proposé par :
partager
Critiques (2)
L'Humanité - Dominique Widemann: Woman at War
"Fable morale, comédie à l’humour corrosif, « Une femme en guerre » est aussi un film d’aventure et d’action formidablement agencé et mesuré. Nombre de ses qualités résidaient déjà dans le film précédent de Benedikt Erlingsson, Des chevaux et des hommes. C’était en 2014 une apparition cinématographique jubilatoire. Mœurs, codes et relations d’une petite communauté villageoise étaient explorés au regard de leurs montures. L’ensemble, en saynètes, se floutait un peu sur les bords. Cette fois, rigueur et fluidité convergent. L’inventivité entraîne la mise en scène. La légitimité du sabotage, qu’affirme Halla à marche sûre, oblige aux mouvements de conscience.
Les oscillations ouvrent aux variations entre morale et loi, responsabilité et abandon. Elles vibrent des bizarreries qui naissent des logiques humaines, crissent sous le mordant. La musique s’empare du rôle du chœur antique de la tragédie et de ses farces. Une fanfare, un trio de chanteuses ukrainiennes en costumes traditionnels accompagnent littéralement Halla, elle-même directrice de chorale. Positionnés aux carrefours des sensibles sens, les musiciens tiennent la justesse de la note."
Les oscillations ouvrent aux variations entre morale et loi, responsabilité et abandon. Elles vibrent des bizarreries qui naissent des logiques humaines, crissent sous le mordant. La musique s’empare du rôle du chœur antique de la tragédie et de ses farces. Une fanfare, un trio de chanteuses ukrainiennes en costumes traditionnels accompagnent littéralement Halla, elle-même directrice de chorale. Positionnés aux carrefours des sensibles sens, les musiciens tiennent la justesse de la note."
Télérama - Frédéric Strauss: Woman at War
"Après le curieux Des chevaux et des hommes (2013), le réalisateur Benedikt Erlingsson confirme son plaisir à étonner le spectateur. Avec une liberté de rebelle, il multiplie les idées excentriques (comme cet orchestre qu’on voit régulièrement jouer la musique du film au beau milieu du plan), en tirant un divertissement généreux, rassembleur. Un mélange à l’image de Halla, activiste radicale côté pile et amusante Fantômette côté face. Si elle semble parfois un peu irréelle, comme une version décalée du superhéros chargé de sauvé la planète, elle apparaît très physique dans une scène impressionnante qui la montre creusant la terre et plongeant dans l’eau glacée, pour échapper à la police. Et si le discours sur l’écologie semble un temps dépassé par la fantaisie omniprésente, il revient en force dans la scène finale, sur fond de changement climatique. Cette manière à la fois très réfléchie et très joueuse de faire du cinéma a un charme fou."