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Au cinéma, la nuit laisse place aux activités clandestines (« La Traversée de Paris »), au crime (« Midnight Silence ») et au surnaturel (« La Nuit des morts-vivants »). Contre le productivisme du jour, on y prend le temps de la fête et de l’extravagance (« Trois nuits par semaine ») mais aussi de l’errance (« Une nuit à Paris »), des amours interdits (« Une nuit») et des rencontres imprévues (« Les Passagers de la nuit »).

Les cinéastes ont toujours filmé la campagne et ses décors pittoresques, des reliefs provençaux de « Manon des sources » en 1952 aux vallées jurassiennes de « Vingt Dieux » en 2024. Côté scénario aussi, elle inspire : filmer l’authenticité de ses habitants, la fracture entre zones rurales et urbaines, la solitude et l’isolement parfois, ou au contraire la tranquillité qu’on peut y trouver. Partez au vert avec Médiathèque Numérique !

Jafar Panahi utilise sa caméra pour capturer la réalité de son pays, l'Iran. Ses œuvres, reconnues et multi-primées à l'international, y sont interdites : c'est le cas de "Hors jeu" qui dénonce la condition des femmes en Iran. Son cinéma, réalisé la plupart du temps clandestinement comme "Taxi Téhéran", est jugé par les dirigeants iraniens comme de la "propagande contre le régime". Il sera emprisonné à de multiples reprises entre 2009 et 2023. Il obtient la Palme d'or 2025 pour "Un simple accident", tourné clandestinement à Téhéran.