« Force de l’ordre » ou « gardien de la paix » ?
Alors que le souvenir des émeutes de 2005 refait surface, retracées dans L’embrasement, la question des violences policières excède les frontières du pays en devenant en quelques années, selon l’enquête Au nom du maintien de l’ordre, un phénomène mondial. Un glissement répressif de plus en plus souligné lors de manifestations (Un pays qui se tient sage) dont les événements de Gênes en 2001 (Diaz, un crime d'Etat) ont marqué un tournant. En banlieue, de La Haine (1995) aux Misérables (2019), cette violence est devenue un objet cinématographique autant que politique, en lui offrant des représentations parfois contestées (Bac Nord). Pour expliquer ces dérives policières, certains évoquent la pression à laquelle la profession fait face (Police, à bout de souffle), d’autres le racisme, dont le podcast Gardien de la paix, qui révèle le contenu d’un groupe WhatsApp de policiers, en est le témoin.