
Foxtrot
1H53Cinéma / DrameIsraël
Michael et Dafna, mariés depuis 30 ans, mènent une vie heureuse à Tel Aviv. Leur fils aîné Yonatan effectue son service militaire sur un poste frontière, en plein désert. Un matin, des soldats sonnent à la porte du foyer familial. Le choc de l’annonce va réveiller chez Michael une blessure profonde, enfouie depuis toujours. Le couple est bouleversé. Les masques tombent. Après "Lebanon", Samuel Maoz explore une nouvelle fois la psyché d'un pays en mal de repères, à travers son armée, symbole d'une puissance fébrile. Le film a déclenché un vif débat en Israël et déclenché l'ire de la ministre de la culture. Lion d'argent au festival de Venise 2017.
Premier rôle : Lior Ashkenazi
Premier rôle : Sarah Adler
Premier rôle : Yonaton Shiray
Second rôle : Shira Haas
Second rôle : Karin Ugowski
Réalisation : Samuel Maoz
Scénario : Samuel Maoz
Producteur : Viola Fügen
Producteur : Michael Weber
Producteur : Eitan Mansuri
Producteur : Cédomir Kolar
Producteur : Marc Baschet
Producteur : Michel Merkt
Producteur : Pola Pandora
Directeur de la photo : Giora Bejach
Montage : Arik Lahav-Leibovitch
Montage : Guy Nemesh
Son : Alex Claude
Musique originale : Ophir Leibovitch
Musique originale : Amit Poznansky
- Date de sortie en salles : 25 avril 2018
- Type de film : Long métrage
- Couleur : Couleur
- Langue : Hébreu
- Date de production : 2017
- Pays de production : Israël, France, Suisse, Allemagne
thèmes
proposé par :
partager
Bonus vidéos et article
Critiques (2)
Première - Frédéric Foubert: Foxtrot
"Vous connaissez le foxtrot ? Un pas en avant, un pas à droite, un pas en arrière, un pas à gauche… et vous voilà revenu à votre point de départ. Oui, malgré l’impression de dynamisme, cette danse vous condamne au surplace. C’est la métaphore filée par Samuel Maoz (Lebanon) dans ce film étonnant, bizarroïde, une réflexion sur les traumas d’Israël (le poids de la mémoire de la Shoah, les destins guerriers auxquels chaque nouvelle génération condamne ses enfants…), mêlangeant drame familial pathétique, farce absurde et film de guerre downtempo. (...)
Derrière l’humour à froid, le mélange des styles et des tonalités, le goût pour les embardées poétiques ou musicales, l’inclusion de séquences animées (autant d’éléments qui témoignent de l’influence du génial Valse avec Bachir), Samuel Maoz raconte une société malade, cernée par une violence qu’elle semble d’abord s’infliger à elle-même. Une scène – métaphorique, encore une fois- où des militaires camouflent une bavure en enterrant des cadavres d’innocents à la nuit tombée, a fait grincer des dents en Israël, la Ministre de la Culture ayant été jusqu’à déplorer que Foxtrot représente le pays dans la course aux Oscars."
Derrière l’humour à froid, le mélange des styles et des tonalités, le goût pour les embardées poétiques ou musicales, l’inclusion de séquences animées (autant d’éléments qui témoignent de l’influence du génial Valse avec Bachir), Samuel Maoz raconte une société malade, cernée par une violence qu’elle semble d’abord s’infliger à elle-même. Une scène – métaphorique, encore une fois- où des militaires camouflent une bavure en enterrant des cadavres d’innocents à la nuit tombée, a fait grincer des dents en Israël, la Ministre de la Culture ayant été jusqu’à déplorer que Foxtrot représente le pays dans la course aux Oscars."
L'Obs - Jérôme Garcin: Foxtrot
"De cette tragédie grecque transposée en Israël, Samuel Maoz tire non seulement un libelle allégorique (la ministre de la Culture de Netanhayou a déclaré que ce film "salissait l'image de l'armée"), mais aussi un objet de cinéma très singulier, couronné à la Mostra par le grand prix du jury. Au rythme d'un fox-trot, où l'on revient toujours à son point de départ, le réalisateur de Lebanon fait en effet danser la catastrophe et l'absurde, l'horreur et le burlesque, la mort et l'humour, la Torah et "Playboy". Et il fait monter la tension dramatique à un improbable checkpoint, situé en plein désert, où ne passent d'ordinaire que des chameaux hautains – une frontière qui semble séparer ici le réel de l'irréel. L'image, sophistiquée, ajoute à la force de ce film aussi dérangeant qu'hallucinant."